Cela fait deux heures et demi maintenant que nous attendons Marcelin Vulvouvertes dans un grand hôtel parisien . Il est 4 heure du matin , le réalisateur nous ouvre enfin les portes de sa suite.
Le temps pour lui de faire sortir les quelques charmantes demoiselles qui lui tenait compagnie ,d'enfiler un peignoir en velour rouge et de boire un whisky glacé .
On devine sous cette apparente quiétude, une force créatrice ravageuse , une réelle volonté de dénoncer les travers d'un monde qu'il qualifie de "fondamentalement injuste" .
Nos questions , ses réponses .
Troupe de l'humour a la française : Qu'est ce qui motive vos oeuvres ?
Marcelin Vulvouvertes : D'une manière générale ,je fais ça sans arrière pensée , sans préjuger de quoi que ce soit . Je dit et je montre ce que je ressens par rapport a un état d'esprit qui m'anime .
Je ne suis motivé que par une certaine forme de perfection de l'art en général. Si vous me demandez si je confectionne mes idées dans un but uniquement citoyen , je vous dis , 60 pourcent .
THF : N'avez vous pas peur que vos réalisations soit destiné a une élite ?
M.V : Comme je l'ai dit , mon art , je ne le réfléchis que dans un seul but , une approche vers la perfection .Cela sous entend il que la perfection va de paire avec l'élitisme , vous seul êtes réspnsable de cette question .
THF : On ne vous compare a aucun autre artiste , cela vous vexe t'il ?
M.V : Oui
THF : Pour finir ,nous avons reçu quelques mails d'internaute, nous demandant quel message avez vous voulu faire passer dans l 'une de vos première production : human vs the beast .
M.V : Et bien c'est simple , un soir , j'ai commencé a dessiner . Sans idée directrice . Et je suis arriver a la conception d'un premier personnage : l'humain . De ce point de départ , une forme de douce plénitude fragile se dégage .Grâce a ma technique chromatographique , j'ai ensuite offert a l'image un grain souillé .C'est cela même qui rend l'atmosphère pesante et mystérieuse. L'humain vit , seul ,sourit .A partir de la, le deuxième personnage m'est apparu comme une évidence , la bête . On a donc face a nous deux êtres que tout oppose: en apparence . Que se passe t-il dés lors ?
L'humain se montre effrayé par la simple présence de la bête et trouve refuge dans les bras d'une tierce personne qui lui ressemble . En y regardant de plus prés on ne distingue aucune forme d'hostilité de la part de la bête . C'est juste sa différence qui parle pour lui .
Le premier humain s'en va donc avec son congénère , laissant la bête triste et abattu, face a son sort .
J'ai dénoncé inconsciemment dans mon esprit , le racisme omniprésent dans ce monde . Et surtout la peur suscité par l'autre . On voit a un moment la bête tendre la main vers l'humain que celui-ci ne voit pas ou feint d'ignorer . Il préfère se diriger vers quelque chose de rassurant pour lui , un semblable . J'ai dénoncé ici également , cette notion de communauté .De plus en plus , le monde est fragmenté et constitué par ethnies . Qui se ressemble s'assemble pour une reprendre une citation de Mickael Vendetta .Les beaux avec les beaux etc .Je condamne d'ailleurs fortement ces propos dénué d'une quelconque pensée antérieur .
Je cherche a faire réagir ceux qui regarde mon court métrage . Les mettre dans l'embarras , face a leur conscience .
Il s'agit donc pour résumer , d'une satire . J'ai caricaturé l'image que certains projettent sur l'étranger en général , a travers la bête . Et j'ai crée l'humain pour que le spectateur s'identifie a lui instinctivement .
De sorte que la vidéo vu une première fois ,laisse penser que l'humain est en position de victime , qu'il est agressé et oppressé par une bête quelconque sans mobile particulier . Comme dans un film de science fiction .
La vidéo vu une deuxième fois doit se comprendre comme je vous l'ai décrite auparavant .
Nous tenons a remercier, une fois encore, Marcelin Vulvouvertes pour sa disponibilité et son franc parler. Dans un monde ou la langue de bois est solidement ancré dans les moeurs , on ne peut que se réjouir de posséder ,en France , un vrai révolutionnaire des temps moderne . Rideau .
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